Le système éducatif français s'est construit sur une logique à deux filières avec une voie spécialisée séparée de la voie ordinaire de scolarisation. Les évolutions législatives ont alors contribué à créer des passerelles pour permettre l'intégration des élèves en situation de handicap, puis leur inclusion dans des établissements et dans des classes d'enseignement général. Avec la loi 2019-791 pour une école de la confiance, il est désormais question d'accueillir tous les élèves, sans distinction, en veillant à une scolarisation inclusive. Cette logique inversée se traduit par une diversité des publics qui s'accompagne souvent de difficultés, de dilemmes et parfois de tensions au sein de la communauté éducative, et rend nécessaire la transformation de l'école. Le partenariat entre le collège et les ESMS apparaît alors comme une réponse pour tendre vers un collège plus inclusif. Une étude de sources réglementaires et scientifiques, couplée à une enquête qualitative auprès d'acteurs qui exercent dans deux collèges, deux DITEP et une EMAS, permettent de mieux comprendre l'évolution des relations partenariales, mais également d'en cerner les enjeux, les freins et les leviers. Ce travail interroge également le rôle du DACS, de par sa fonction et ses missions, dans la mise en place d'actions afin de faciliter les partenariats avec le secteur médico-social et de garantir les conditions d'une coopération efficace visant à soutenir les équipes et à favoriser la réussite des parcours des élèves. À l'aube de l'acte II de l'école inclusive, et en réponse à la double injonction d'une éducation inclusive et de qualité, la coopération entre les acteurs de l'éducation nationale et ceux du secteur médico-social est un enjeu d'actualité. En effet, les transformations en cours nécessitent désormais de dépasser les réflexes d'externalisation de la difficulté et de modifier les organisations et les pratiques. [Texte intégral joint, accès restreint à l'INSEI]