L'histoire des sourds en France (et également dans la plupart des pays industrialisés) est celle d'une mise à l'écart linguistique et sociale de personnes considérées comme infirmes, au nom de l'avènement du « progrès » scientifique et médical. Cette mise à l'écart a conduit dès la fin du XIXe siècle, et tout au long du XXe siècle, à considérer la surdité comme n'étant pas de nature à constituer une histoire spécifique et – par conséquent – à l'éloigner de la recherche historique. Ce n'est que depuis une dizaine d'années que, en France, les historiens se penchent sur l'histoire des sourds en la réintégrant à l'histoire de la société française [Résumé d'auteur]