La France se doit, pour répondre à des exigences internationales, de modifier ses modes de fonctionnement, et permettre à tous, l'entière participation à la vie de la société. De nouveaux dispositifs vient alors le jour en milieu scolaire ordinaire, particulièrement dans le second degré. C'est autour des Unités localisées pour l'inclusion scolaire (Ulis) que notre recherche se centre, et cherche à mettre en avant les leviers et les obstacles à la création d'un tel dispositif dans un collège. Nous définissons les enjeux d'une telle création sur l'ensemble de la communauté éducative. Tant dans la vie de classe que dans la vie scolaire, de nombreux changements dans les habitudes des usagers de ces établissements vont en résulter. L'évolution des pratiques inclusives induites va rendre indispensable le travail en équipe pour que la scolarisation ait du sens pour tous les partenaires. Après avoir montré la position particulière du coordinateur, souvent enseignant du premier degré, détaché dans le second degré, les soutiens qu'il peut rencontrer, nous exposons différentes formes de collaboration entre l'enseignant coordonnateur du dispositif et les professeurs, spécialiste de leur discipline, ainsi que le rôle et l'appui des partenaires de soin. Nous nous appuyons sur des entretiens menés après des coordonnateurs ayant vécu une création de dispositif pour montrer que l'évolution imposée par la création d'un tel dispositif demande une formation des enseignants à de nouvelles pratiques inclusives. Cette formation a une configuration variable, selon les besoins des enseignants et les demandes des commanditaires. Elle est indispensable pour favoriser la création de dispositif, et a donc de nombreux objectifs possibles.