Le déficit le plus constant et le plus documenté des enfants dyscalculiques est leur grande difficulté à opérer des calculs simples tels que 3+ 2 ou 7 + 8. Elle est interprétée comme consécutive à un déficit de récupération des faits arithmétiques en mémoire à long terme. Il a pu être montré que les résultats de problèmes additifs simples tels que 3 + 2 ne sont en fait pas récupérés en mémoire, mais plutôt résolus par les experts grâce à des procédures de comptage très rapides et inconscientes. Les interprétations antérieures doivent être donc révisées. L'auteur propose que les enfants qui souffrent de dyscalculie souffrent d'un défaut d'automatisation des procédures de comptage. L'objectif de cet article est de présenter cette nouvelle hypothèse ainsi que ses implications pour la rééducation.