Le décrochage scolaire, au-delà des caractéristiques des individus, dépend de celles du territoire, saisi ici par la zone d'emploi. Ainsi, pour les jeunes ayant quitté l'école en 2010, la mise en oeuvre de modèles multiniveaux révèle que résider dans des zones où la norme sociale est à la poursuite d'études réduit le risque de décrochage. Si le poids de l'apprentissage limite ce risque, l'existence de perspectives d'emploi peu qualifié l'accroît. Enfin, un taux de chômage juvénile élevé inciterait les jeunes à quitter l'école sans diplôme ; cet effet serait amplifié pour les jeunes issus de milieux défavorisés. [Résumé d'éditeur]