Sous l'impulsion du droit communautaire et de revendications associatives, de nouvelles dispositions légales encouragent l'insertion et la non-discrimination des personnes en situation de handicap sur le marché du travail. Ces orientations trouvent leur concrétisation, entre autres, dans l'obligation d'adapter les postes de travail aux besoins des travailleurs : écran d'ordinateur permettant de renforcer les contrastes et d'agrandir les caractères, rampes d'accès, horaires aménagés, etc. La loi française du 11 février 2005 sur les droits des personnes handicapées est perçue par de nombreux militants associatifs comme une avancée significative dans le sens d'une meilleure reconnaissance des difficultés rencontrées par les personnes avec un handicap. Cependant, loin des idéaux d'inclusion prônés par le droit et les politiques publiques, en France, le taux de chômage des personnes qui déclarent avoir « une limitation dans le travail en raison d'un problème de santé de longue durée ou d'une difficulté à accomplir une activité de la vie quotidienne » est près de trois fois supérieur (20,1 %) à celui de ceux qui déclarent n'être affectés par « aucune limitation » (7,9 %). Pour ceux et celles qui ont un emploi, l'expérience du handicap au travail implique des démarches fastidieuses auprès des administrations, des professionnels de la santé et des employeurs. [Résumé d'auteur]