L'étude présentée poursuivait l'objectif d'analyser la dialectique rupture/continuité susceptible de traverser la transition de reprise d'études à l'université, de la prise de décision au vécu des premiers mois de formation. Pour cela, deux modèles ont été convoqués, celui des motivations Push/Pull, Antipush/Antipull de Mullet et al. (2002) et celui des processus transitionnels proposé par Perret-Clermont et Zittoun (2002), ainsi que le concept de soutien social perçu complété de la notion de frein social perçu. L'analyse d'entretiens semi-directifs menés auprès de 10 adultes en reprise d'études dans une université francilienne a tout d'abord fait émerger quatre dynamiques motivationnelles, certaines davantage marquées du sceau de la rupture (anticipée ou consommée), d'autres davantage inscrites dans une continuité professionnelle (à développer ou à installer). L'analyse a ensuite permis d'identifier les bouleversements les plus notables attachés au vécu des premiers mois de formation (plan identitaire et gestion des différentes sphères d'activités). Enfin, il est apparu que les soutiens sociaux perçus bien que d'importance tout au long de la transition, varient en nature et en fonction à chacune des deux périodes étudiées de transition (décision, début de formation). Les résultats sont particulièrement discutés à l'aune de l'approche par les capabilités d'Amartya Sen. [Résumé d'auteur]