Le regard philosophique de Pierre Merle sur l'évaluation dépasse ici le cadre de l'école, tout en renvoyant en miroir les pratiques évaluatives scolaires à celles de la société. Il propose un modèle d'évaluation ayant le soucis de se mettre au service de l'humain, dont les mots d'ordre sont confiance et respect. Il prend comme exemple l'évaluation de l'éducation artistique et visuelle et l'évaluation du bonheur. Ces deux contextes permettent de mettre en question ce qui ne l'est pas habituellement : comment définir rigoureusement l'objet réel de l'évaluation ? Comment peut-on mesurer ce qui semble non mesurable ? Comment sélectionner ce qui est observé ? L'évaluation doit être au service de la coopération et non plus de la compétition.