Depuis son annonce en 2017, la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE) et par extension Parcoursup ne cesse de faire couler de l'encre. La sélection en première année de licence est dénoncée comme inégalitaire et arbitraire. En suivant sur le temps long une cohorte de 34 lycéens de la région Nouvelle-Aquitaine, ces inégalités se révèlent. Elles peuvent être de nature économique, mais également émotionnelles. Sous le prisme de ces inégalités, différents parcours se distinguent : ceux des Aristocrates, des Détachés, des Compulsifs, et des Contrariés. Si certains préparent la procédure en ressentant moins d'inquiétude que d'autres, la phase des listes d'attentes rebat certaines cartes. Somme toute, l'opacité ressentie des critères d'admission est source de stress chez les moins dotés en ressources sociales et émotionnelles. [Résumé d'auteur]