En France, l'éducation est un droit fondamental et inconditionnel. Dans ce sens, la loi n°2019-791 du 26 juillet 2019 pour « une École de la confiance » s'engage à renforcer les mesures pour la scolarité inclusive des élèves en situation de handicap. À cet effet, elle approfondit notamment les dispositions relatives à la coopération entre les acteurs et invite tout particulièrement les Établissements ou services sociaux ou médico-sociaux (ESMS) à mettre leur expertise au service de la communauté scolaire. L'ambition inclusive porte en elle le rapprochement tant attendu des deux secteurs, des deux « mondes » : celui de l'Éducation nationale et celui du médico-social. Ainsi, inhérente au processus inclusif amorcé depuis plusieurs années, une transformation globale et structurelle du système éducatif est en cours. Au sein de celle-ci, les sections d'enseignement général et professionnel adapté (Segpa), structures confortées dans le traitement de la grande difficulté scolaire, ont également vocation à accueillir des élèves en situation de handicap. Ces derniers représentent parfois plus de 30 % des effectifs dans de nombreuses Segpa du département étudié. Dans cette mesure, et afin de favoriser la continuité et la fluidité des parcours de scolarisation de ces élèves, l'objectif de ce mémoire est de comprendre le rôle que pourrait jouer le directeur adjoint chargé de Segpa (DACS) dans la construction, la mise en oeuvre et l'évaluation des relations partenariales avec les professionnels du secteur médico-social (comme ceux des Sessad ou encore des Ditep). Une enquête de terrain a été menée auprès des acteurs des deux secteurs. La mise en perspective de l'analyse transversale des données recueillies avec celles, également étudiées, de la littérature scientifique, mettent en exergue des pistes de réflexion et d'amélioration. Des préconisations sont apportées afin de soutenir les missions du DACS dans l'accompagnement des parcours partagés des élèves en situation de handicap bénéficiant de la Segpa. Et, pourquoi pas, de tous les élèves à besoins éducatifs particuliers au sein de l'établissement. Les collaborations interprofessionnelles seraient-elles alors un enjeu, une condition mais également un moyen pour une École inclusive ? Coopérer pour scolariser... oui, mais comment ? [Texte intégral joint, accès restreint à l'INSHEA]