Quelle place est faite au seins de nos pratiques sur la pensée réflexive et la maîtrise de soi ? Le postulat de départ de cet ouvrage est que toute éducation passe par l'appropriation d'objets culturels pour laquelle il convient d'inventer sans cesse de nouvelles médiations et que "la pensée doit gagner la bataille contre le corps primaire". Or, dans le contexte actuel, peu de place est laissée à l'enfant pour qu'il accède au rang d'être de pensée, sujet à hauteur d'humanité. Quest-ce que philisopher si ce n'est accéder à la parole, au débat avec autrui, à la décentration et à la pensée argumentée ? Mais, postuler l'enfant philisophe, c'est travailler concrètement à l'élaboration de dispositifs qui lui permettent de penser. Cet ouvrage ne se veut pas une machinerie didactique qui produirait de la pensée. Les auteurs ont élaboré avec soin un protocole, explicitent leurs choix méthdologiques et précisent les conditions concrètes de réussite de leur projet, le préalable étant une incontournable considération due à l'enfant-personne et la confiance active qui lui est faite, la maturité et même l'âge de raison n'étant pas des préalables à la richesse et à l'intensivité de la vie psychique. Ouvrage asssociant étroitement la réflexion théorique et le souci de l'instrumentation pratique.